Cette année, la Semaine de la dénutrition a lieu du 17 au 23 novembre. Cet événement de sensibilisation est consacré à la prévention, au dépistage et à la prise en charge de la dénutrition.
Qu’est-ce-que la dénutrition ?
Selon l’HAS, la dénutrition protéino-énergétique résulte d’un déséquilibre entre les apports nutritionnels et les besoins de l’organisme. Ce déséquilibre entraîne des pertes tissulaires, notamment musculaires, qui ont des conséquences fonctionnelles délétères. Il s’agit d’une perte tissulaire involontaire.
La dénutrition est un problème majeur de santé publique qui touche 30 à 60 % des patients hospitalisés à l’admission.
Et l’insuffisance rénale dans tout ça ?
Les patients sous hémodialyse ont un fort risque de dénutrition en raison de :
- Pertes protéiques et caloriques pendant la dialyse : une partie des acides aminés et petites protéines est éliminée dans le dialysat. Cela réduit la masse musculaire au fil du temps.
- Inflammation chronique : la dialyse stimule une inflammation de bas grade, augmentant le catabolisme protéique et diminuant l’appétit.
- Alimentation restrictive et troubles métaboliques :
- Anorexie urémique : l’accumulation de toxines urémiques altère le goût et diminue l’appétit.
- Troubles digestifs fréquents : nausées, vomissements et reflux réduisent encore les apports.
- Fatigue, lassitude impactent aussi la prise alimentaire
En résumé : la combinaison de pertes protéiques, d’inflammation, de restrictions et d’anorexie conduit à une dénutrition protéino-énergétique fréquente, environ 30 à 40% des patients dialysés.
Les conséquences de la dénutrition

Le diagnostic
Pour effectuer un diagnostic, selon l’HAS, il est recommandé d’évaluer l’état nutritionnel du patient en fonction de l’âge et de certains critères :
- étiologiques : réduction de la prise alimentaire, malabsorption, situation d’agression (ce qui est le cas des patients dialysés)
- phénotypiques : % de perte de poids, IMC, réduction de la masse/fonction musculaire